Apprenant à ses dépends qu’il fallait se couvrir, James s’en est allé visiter la saison morte pour cette exploration. Utilisant le principe d’Appar-être pour associer écriture poétique et création visuelle, nous vous invitons à lire et ressentir les aventures du personnage perdu dans le grand froid.
Vous constaterez que ses mots ne font pas long feu mais soyons heureux : James qui n’a pas finit congelé dans un bloc de glace.
« Pensant poser le pied sur sa feuille blanche, James observa que son pas s’enfonçait profondément. Lui qui pensait garder l’équilibre sur une matière tangible et solide, s’était trompé de chemin. Où suis-je ? Quel est-ce paysage ? Loin d’un monde citadin, il s’était éloigné vers des contrées méconnues. Il les avait toujours imaginé – car on dit de lui qu’il est gelé. Le grand froid, cet imaginaire infini et son lot de poésies des reflets cachés sous la glace. Ecoutant le feu de son esprit, il empoigna sa cape, sa seule protection, non pas pour résister au froid mais pour embrasser avec toute son âme le style hivernal. Quelques regards ici et là suffisent à son émerveillement, la lueur d’un soleil qui transforme la neige en joyaux, un coup de vent soulevant la poudreuse vous faisant voguer dans les steppes arides mais froides. Une eau calme et sereine figée par les basses températures qui créée son spectacle. Un terrain brulant, un froid charmant, un corps frigorifié mais au fond, brulant. » James
« Temps inaccessible et pourtant je le tiens. Une montagne à gravir. Une roche glissante. La crainte du gadin. Verglas dessous le manteau blanc qui attend sa proie. James marcheur, James petit loup ou James renard – pour certain. Qu’importe le qualificatif, l’animal se perd sur sa route, au cœur d’une quête de sens stupide. Au sein d’une saison, l’Homme hiberne devant le cœur de sa cheminé, un âtre de pierre fait pour y déposer ses pensées, le temps du dégel, le temps du renouveau, le temps de traverser le temps qui stoppe, qui fige, qui fixe l’herbier, la feuille fragile et desséchée sur laquelle se pose mes traits. » James
« Une main touchée par la fraicheur de l’air. Un visage tordu par le givre. Une cape comme protection. Un manteau hivernal de circonstance aux milieux des étendues calmes offertes par les glaces ; sainte et pure reine d’une nature intouchée. Pétrifié par le blanc, un frêle et pauvre personnage respire les larmes de fonds, celles qui coulent, forcées par la neigeuse. Branches mortes affublées de quelques pics qui supportent ce voile épais et onctueux, une poudre de fée qui scintille puis se liquéfie comme le pleur roulant sur cette joue qui, au terme de sa course, s’évapore et fuit pour laisser place aux beaux jours. » James
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