James & Cie - Les écarts

Collectif d'auteurs/personnages ou de personnages/auteurs dessinés. Découvrez notre univers fait de poésies, récits, expositions, projets et aventures.

Les écarts, Les écarts de Saranonyme

Double regard

Regards de toi

Dans les rues de Paris tu mimes des pas de danse,

Fumant les ailleurs pour oublier qui tu es,

Tu écris les histoires d’amour et de cul qui te hantent, elles te dévisagent à travers le miroir que tu admires et que tu hais.

Et tu penses et tu danses, tu bois cul-sec tes usures,

Tu avales les kilomètres et tu dégueules les blessures

Sur les trottoirs que tu dévales , tu te fracasses la gueule les soirs d’insomnies,

Tu te vautres dans les impostures le jour et tu mens la nuit,

Des bagues à chaque doigts , la fumée claque sous tes pas, des flaques d’encre sur tes doigts,

Tu camoufles les odeurs de soufre de tes naufrages, tu dessines les voyages et les contours d’horizons sur tes visages ,

Tu mets du maquillage et tu repars dans les rues de Paris en quête d’un nouveau mirage,

Des bagues à chaque doigts, de la fumée sous tes pas.

Mais regarde-toi courir les femmes, au bonheur des drames, le coeur mourant, battre le pavé, le marquer,

Me manquer, les sauter, nos baisers, sans jamais les aimer.

La tête en état d’ivresse, les mots pleins d’adresse, les maux bleus déteints au creux de ton corps et encore,

Sniffer les parfums de tes rues de traverse,

Consommer le bitume des matins qui t’agressent, les soirs d’insomnies qui sentent les histoires de fesses

Sentir palpiter la fumée sous tes pieds,

Fuir le présent pour vivre dépassé,

Toujours hanté par le double qui t’habite,

Partir, inventer un passé au goût meilleur

Par peur de bâtir un futur qui fait peur.

Regarde-moi

Il était l’homme au milles visages, j’ai regardé chacun d’entre eux dans les yeux, longé leurs rivages et pénétré leurs antres, les histoires étaient différentes mais à la fin c’est toujours mon coeur qu’on éventre.

Le temps a filé les sentiments, comme lui il se sont tassés dans un train et puis cassés sans un signe un soir d’insomnie (pan pan tu m’assasines).

J’ai rangé son horizon dans une malle, je l’ai envoyé par le fond et j’ai craqué une allumette.

J’ai jeté au feu les souvenirs et les rires et j’ai trouvé ça chouette de te voir partir en fumée toi le gardien des bons mots comme des mauvais que tu gardais jalousement aussi, un peu de kérosène aura suffit pour que je respire à nouveau.

Aujourd’hui, je ne saurais dire comment il s’appelait ni même où il vivait.

Je me souviens parfois de son sourire rebelle dans mon jardin des rêves, dans cet endroit où seuls les damnés ont des ailes.

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Double Regard

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