James & Cie - Les écarts

Collectif d'auteurs/personnages ou de personnages/auteurs dessinés. Découvrez notre univers fait de poésies, récits, expositions, projets et aventures.

Les écarts, Les écarts de Saranonyme

Maudit jardin

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Mon jardin damné

 

Jardin enfoui en feu de nous deux,

Feu ravageant ces jolies fleurs fauchées.

Incendie d’orchidées oubliées

Et de maux qu’on aimerait effilocher dans leurs fumées.

Je les brûle,

Je les écris,

Je les bouscule,

Je les crie.

Mots contre maux,

Les oxygènes de nos AMOURS,

Oxydant tour à tour nos douleurs et nos bonheurs.

Kérosène brûlant ma plume depuis des jours.

Pour lui,

Je fais crépiter mes mots qui s’allument et brûlent entre rumeurs adolescentes

Et douleurs indolentes.

Je contemple cette variation constante,

Au loin, inconsciente

Inconstance, À la morsure brûlante.

Comme de l’oubli des orchidées

Qui fascinent, sublimes abîmes à regarder,

Et qu’on aime à sentir,

Mais dont la beauté damnée

Finit toujours par nous salir.

Maux éparpillés

Qui partent en fumée,

Entre feux de joie

Et feux de peine

Qui font battre mes veines.

Et lui ?

Il hume sans gêne,

La fumée qui s’en dégage,

Se repait de ce spectacle de désolation passionnée,

Passionnément consumé.

Envisage résolument sage

De transhumer ma peine et ma rage

Vers de plus sereins pâturages.

Un jardin sans orchidées oubliées,

Juste avec de l’amour à BRÛLER.

 

De MON jardin brulé

Il ne reste qu’une orchidée cendrée oubliée.

Les précédents ravages ont pourtant causé bien des dommages.

Comment cette fleur qui rougeoyait encore tout à l’heure,

Peut-elle être encore debout au milieu des débris

Et du reste de ces orchidées qui crient ?

Elles se consument d’une lente agonie et cette survivante…

Rit de ma chaleur ardente.

Contente, la contemple.

Des deux, c’est certainement elle la plus brûlante.

Palpitante, qui me pousse à transcender ce qu’il me reste d’âme.

Évaporées mes larmes.

Essorés mes drames.

Je la saisis sans l’arracher et je ne peux m’empêcher d’humer son parfum damné.

Finalement, il me reste encore quelques fusibles à faire sauter

Un peu d’AMOUR A donner.

Un peu de joie en combustible pour arroser ma vie

Et en boire un peu sur envie,

Moi l’alcoolique des rimes

Je me suis inscrite aux Encres Anonymes.

Mon jardin est maintenant APAISÉ.

J’ai planté mon orchidée dans mon cœur,

Elle y encre du bon et dans son tréfonds y est ancrée.

Dans le jardin de MON COEUR il y pousse du bonheur.

Et de la terre brûlée

Jaillissent de nouveau des fleurs.

 

MON orchidée j’ai préféré la planter au creux de mon cœur,

Pour ne pas la tenir dans le cœur de ma main,

Après tout ici au chaud elle y serait bien.

S’alimentant de mes peurs

Fleurissant dans mes bonheurs

Et prenant racine pour empêcher que la vie, à nouveau, ne le déracine.

Je ne savais pas trop si elle me faisait du bien ou bien du mal.

Mais ça m’était bien ÉGAL,

Tant que c’était un mal pour un bien.

Elle me contait fleurette,

Doucerette chanson,

Pendant des heures qu’elle chantonnait et me contait à foison,

Le bruissement du vent dans ses pétales,

Qu’il s’y perdait parfois les flocons,

Des larmes de cristal,

Et le reflet des aurores boréales.

Fleur fatale et vitale,

Poignardée dans mon cœur exsangue

Elle le nourrissait de son sang à elle

Liqueur de merveilles et traînées de sève belles

Qui se mêlent, s’entremêlent et tanguent.

Ensemble on a roulé dans la campagne désolée

Et marché à travers des champs de désolation,

Parcouru des déserts glacés

Et déglacé le seul chemin présent.

Avec une patience passionnée

Il a brisé une à une mes métaphores,

Amphores de mes blessures du passé.

On s’est allongés dans les herbes hautes,

La terre dessous était brûlante,

On la sentait encore fumante.

Sous le ciel immense il a disséqué mon cœur

Et y a vu les ballons de lumière de mes soleils d’été

Et ceux remplis de lumière noire de mes nuits d’hiver, glacées.

Et moi, l’orchidée oubliée, j’ai crié.

D’un cri sourd, muet explosant et s’éparpillant en poussières de nous,

Et quelques résidus de MON cœur et le sien, purement doux.

Se mêlant aux branches de lierre

Et faisant un TOUT.

Mélange de lumières d’hier

Et de souvenirs de l’aurore boréale d’aujourd’hui.

La rumeur de mes pétales a guidé mes pas et m’a montré un chemin enfoui,

Jusqu’à lui,

Moi, la fleur enracinée dans son cœur,

Mon beau jardin fleuri.

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Maudit jardin

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