James & Cie - Les écarts

Collectif d'auteurs/personnages ou de personnages/auteurs dessinés. Découvrez notre univers fait de poésies, récits, expositions, projets et aventures.

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Note d’hiver

Le temps qui passe reprend sa route

Passagère clandestine, je voyage en soute

Il me brise les membres, en décembre

Je renais de mes cendres.

Ce qu’il reste à faire…

Décembre 

Se mêle à nos cendres,
Je retourne tous les jours à ce métro
Pour m’éprendre du goût de ton cirque et de tes numéros.
Je ne veux pas t’oublier
Mais dans ma bouche depuis ya du gravier,
Carré, bien profond, enfoncé dans mon gosier.
Que me reste-il?
De toi pas grand-chose ou juste ton silence immobile,
Ce qu’il y avait fut depuis longtemps balayé par ton exil.

Janvier 

Disparues nos amours adolescentes,
Marin souterrain tu as pris la tangente, mouvante
Filante, tu te défiles
Entre mes reins, la main sur mon sein.
Ta comète file
Brûlant hors-champs mes printemps,
Je la regarde au loin
(Tu as déjà foutu le camp)
S’abattre et tout brûler dans mon jardin damné
Comme au temps où nous avons pu nous y ébattre,
Tu n’en rien à battre,
Je m’écarte,
Dans l’air comme un goût de fumée.

Février 

Je caresse les grains que tu m’as jeté un hiver meurtrier au visage.
Ils se sont mués malgré moi en orchidée sauvage
Dans mon jardin enfoui,
J’arrache nos moments fous,
Toi et moi suspendus et flous,
Maintenant perdus et maudits,
Jetés au feu un matin d’enfer,
Les fins heureuses après tout on n’a jamais su faire.

Mars 

Je trimbale
Mes misères et tes farces en bandoulière,
La colère au fond des poches,
Maudissant le jour où ton étoile a percuté ma planète.
J’avais le deuil chevillé au cœur, le sourire perdu,
Le tout pendu au cou.
J’étais déjà morte tu ne m’as pas tué,
Tu m’as juste vendu.

Avril

Mon cœur au clou,
Ton souvenir suspendu à un fil
Et ton soleil amer qui étincelle et qui me décoche
Tes merveilles
Sur mes doigts
De l’encre qui dégouline comme un peu d’éosine
Dilué dans le cœur.
Je m’en fous j’ai relégué mes rancœurs
Et ton cadavre au fond d’une malle,
Je la trimballe entre tes rails les poings dans les poches
Le corps lesté de chagrins.
Je déraille et je me rêve sous d’autres horizons,
Ils commencent à s’envoler tels des anges de désolation
Qui s’évaporent et s’effilochent.
Tiens ça me rappelle tes merdes et ta chanson.
Je t’aurais bien traité de tous les noms,
Pauvre con de Gavroche

Mai

Je me souviens encore de la façon vaporeuse dont tu prononçais le mien.
Dans tes yeux se dessinaient des planètes aux mystérieux paysages,
J’y voyais des aurores boréales et des étendues désertiques
Plombées par un manque d’idéal et des cieux chaotiques
Où des anges se roulaient dans la fange
Et des toxicomanes à la peau encrée étaient des anges.

Juin 

Et les prémices de ton juillet.
Des ballons d’été brûlent mes nuages
(tu te consumes, mes mots fument)
Je m’évapore au loin où les âmes prennent ancrage,
J’oublie tes mains qui me serrent.
J’efface leurs traces et leurs univers.
Je me débarrasse de ta mer du Nord
Aux bars des ports
Où toi marin tu cherches toujours trésor
Sauf que moi je n’ai pas trouvé d’or dans tes putains et chez tes porcs.

Août

J’ai essayé d’allumer ta route
D’être ton sémaphore
Mais ça pas de doute,
Coûte que coûte t’en as toujours rien à foutre.
J’ai pris l’eau alors que tu prenais la mer,
Noyée par ton absence.
L’absence flingue et pue
Ton silence schlingue et tue.
Je te laisse tes voyelles et consonnes, mon corps s’affaisse,
Je ne devais être pour toi qu’une énième histoire de fesses.
Ça me troue le cul mais je est un autre
Qui s’évertue à me tuer en silence.
Je suis déjà morte plein de fois,
J’en ai de la chance.

Septembre 

J’ai pensé égarer ton souvenir,
J’aimerais qu’il parte mais il ne cesse de revenir.
Je reconnais parfois ton ombre fugace dans des coloriages
Qui collent au cœur, qui parent les peaux.
Je retourne parmi les anonymes en espérant te retrouver
Pantin vivant la vie à l’art du mime.
Tous ils dépriment
Pendant que je me purge de tout ton mal en rimes.
J’arrime une dernière fois ton navire à mes brouillons
Avant de nous couler.
Je nous brûlerais peut-être,
(Je ne sais pas encore)
En tout cas ça urge.
Devant ce cahier griffonné j’avoue que j’ai souvent l’air con.
Je regarde au loin ta plage, je l’envisage,
Tes visages me dévisagent.
Le temps qui passe y égrène ses mirages et efface nos traces.
Il te gomme, ça m’assomme à moins que ça ne soit la fin qui sonne?
J’aurais bien aimé que tu frappes à la porte avant de me faucher
Mais après tout la mort ne prévient pas quand vient le temps de récolter.

Octobre

Je n’entends plus ta voix dans les bruits de mon monde,
Dehors tes cieux sont silencieux mais je les entends qui grondent.
Je raconte tes absences en silence,
Je ne suis plus amère,
Je bois tes évidences comme j’ai bu la tasse
Avant que tu ne te casses encore.
On ne guérit pas des blessures de l’enfance en mettant dans une amphore
Ces petits meurtres qu’on tait et cache
(Chut il ne faudrait pas que tout se sache)
Sauf que les viols,
Ça tache.
Les cœurs se bétonnent,
Les histoires se biaisent et les dés se pipent ou se mitonnent,
Avouons-le, au cirque tu étais une salope et moi une mal baisée.
Pars donc avec tes clopes je finirais bien par t’oublier.

Novembre 

On m’a dit qu’il fallait être plus fort que le temps,
Je retourne en coup de vent écrire nos amours damnées,
Tes vents cinglants et tes embruns marins qui me brûlent la peau
Et je hurle
De douleur, face à ta mer j’ai mal au cœur
Il lâche,
Plus aucun lierre ne l’attache
Moi je m’accroche à ma fleur
Avec elle j’ai moins peur
De moi je sais qu’il ne restera que quelque tâches
Éparpillées sur du granit,
Un corps qui s’effrite,
De la chair minérale,
Lentement déjà elle se fait la malle,
Comme ta foutue malle
Perdue dans les dédales de ton périphérique souterrain
J’aurais voulu ne jamais t’avoir (re)connu ce matin
(Je laisse couler tes navires dans l’encre de mes mains)
Je n’aurais pas perdu mon sourire qui pendait pour un rien.

Décembre

Comme un goût de bonheur mêlé à nos cendres.
J’ai retrouvé mon sourire, oublié nos soupirs.
Quel était ton nom, je ne saurais le dire
De toi je ne vois plus les traces de mains
Embuées dans le métro parisien.
Je retourne tous les jours à ce métro,
Je devrais le détester mais je le trouve encore plus beau
Anonyme
Sans tes nuages
Juste tes rimes
Et mes mirages
En attendant janvier et la fin du voyage.

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